Fig. 1 - Différenciation de cellules à tanin (Rosa sp.) : coupe longitudinale d'une zone méristématiques caulinaire. On voit apparaître des groupes de cellules à tanin au sein du parenchyme de la moelle nouvellement formée.
Fig. 2 - Différenciation de trachéides (jeune feuille de Daucus carotta).
La possibilité pour la cellule d'assurer une fonction particulière résulte de modifications de certains de ses organites. Chez les plantes, ce sont précisément les trois organites caractéristiques de ce règne qui sont mis à contribution le plus largement : les plastes, les parois et les vacuoles.Fig. 3 - Différenciation cellulaire progressive et orientée dans la région apicale d'une racine.
Les cellules méristématiques secondaires ou cellules cambiales sont vacuolisées et prolifèrent de façon orientée en donnant les tissus secondaires, tels que bois, liber, liège, phellogène. Les potentialités de ces cellules sont plus limitées : elles sont uniquement histogènes.Fig. 4 - Acquisition d'une polarité de croissance : passage d'une cellule isodiamétrique à un stade de croissance orientée dans une direction privilégiée.
La croissance cellulaire implique la réunion de deux conditions simultanées : un relachement de la trame molculaire de la paroi et une tension provoquant le glissement et l'écartement des mailles du réseau glucocellulosique. La première condition dépend d'une hormone de croissance, l'auxine ; la seconde condition résulte de l'action de diverses enzymes glucasaniques. Enfin, il faut aussi que la cellule secrète activement de nouveaux matériaux afin que sa paroi puisse-t-elle aussi croître parallèlement à l'augmentation de la surface cellulaire, et ne pas s'amincir excessivement.Fig. 5 - Conséquence d'une mitose inégale chez une cellule en voie de différenciation.
Si dans les tissus animaux, la spécialisation est souvent acquise par l'élaboration et l'accumulation de protéines spécifiques, chez les végétaux ce phénomène ne s'observe que rarement (cas des cellules criblées du phloème), et la spécialisation est souvent acquise par l'élaboration de parois cellulaires très caractéristiques. C'est ce que l'on nomme différenciation pariétale.