Plantes et botanique

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Welwitschiaceae, Hooker

Description

Les Welwitschiaceae ne se composent que d'une seule espèce, Welwitschia mirabilis, véritable curiosité botanique.

C'est une espèce représentant le sommet ultime du xérophytisme : habitant les rudes déserts de l'Afrique australe au sud de l'Angola, non loin de la côte atlantique, ses graines peuvent attendre plusieurs années avant de trouver une humidité suffisante à leur germination. Bien que l'on ait réussi à cultiver difficilement Welwitschia dans des jardins botaniques, elle ne parait pas se régénérer dans la nature, sous le climat actuel des stations du moins, et elle fait donc l'objet de mesures de protections très strictes.

C'est un arbre dont le tronc, en forme de toupie, peut avoir quatre mètres de circonférences et plus, mais dont la hauteur au dessus du sol ne dépasse pas dix centimètres. Il se prolonge en une racine pivotante puissante, longue de plusieurs décimètres, et dont les ramifications, grêles, vont loin dans les profondeurs du sol où elles peuvent trouver quelque humidité.


Welwitschia mirabilis

Le sommet de l'arbre, circulaire et légèrement déprimé en une coupe, est marqué d'un sillon diamétral et de quelques crevasses concentriques. Le sillon est parfois assez profond pour diviser l'extrémité du tronc en deux lobes qui s'écartent comme les deux lèvres d'une gueule béante. Chacune des lèvres de la dépression donne insertion à une feuille géante, plane, épaisse, d'un bleu vert, avec des tons brun rouge. Les deux feuilles ainsi produites à angle droit avec les deux cotylédons disparus de bonne heure sont les seules feuilles de la plante. Ce sont des feuilles persistantes qui durent autant que le végétal lui même, de cent à mille ans dit-on. Il n'y en a jamais d'autres. Elles s'étalent sur le sol, avec des replis, et atteignent quelques mètres de long. En vieillissant, elles se découpent aux extrémités en de nombreuses lanières.

Le bois comporte des vaisseaux d'un calibre supérieur à ceux des Gnetum et les stomates sont, comme dans ce dernier genre, syndétochéiles. Le liber est, comme chez Ephedra, dépourvu de cellules compagnes et tous les organes sont parcourus de canaux à mucilage.

La plante dioïque porte des cônes de fleurs soit mâles, soit femelles à périanthe rudimentaire. Les fleurs mâles comportent six étamines pourvues chacune de trois microsporanges et, au centre, un ovule avorté. C'est donc au sein d'une même fleur (et non, comme chez Gnetum et Ephedra, dans un même cône ou inflorescence) que l'organe femelle régresse, laissant ainsi la plante unisexuée mâle par avortement. Les grains de pollen, entomophiles, présentent la même structure que ceux des Gnetum.

De même dans les fleurs femelles, les ovules présentent des analogies avec ceux des Gnetum : le nucelle à sommet érodé est entouré d'un mince tégument prolongé par un micropyle tubuleux ; ce dernier émerge d'une aile enveloppant l'ensemble dans une sorte de sac plat, comme le font les téguments externes des ovules d'Angiospermes ; le gamétophyte tétrasporique se cloisonne entièrement et différencie, du côté micropylaire, non pas des archégones, mais seulement leurs initiales contenant une oosphère chacune. Ces cellules produisent des digitations qui s'accroissent en direction du micropyle - fait unique chez les plantes supérieures -, rencontrent les tubes polliniques et permettent la fécondation. Les zygotes prolifèrent à l'état de tubes ramifiés, formés de cellules uninucléées dont certaines, situées aux extrémités, édifient des massifs cellulaires ; l'un d'entre eux évolue en embryon dicotylé pourvu d'un suçoir.

 
  
Welwitschia mirabilis

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