Nom francophone : Roquette
Syn. : Brassica eruca, Eruca cappadocica ssp. eriocarpa, E. lativalvis, E. vesiacaria ssp. sativa
Distribution
Eurasie tempérée, naturalisé ailleurs. Cultivé. Friches, cultures, talus, jusqu'à 3800 m. Floraison : V-VII.
Description
Annuelle glabre ou legerement pubescente (haut : 20-80 cm). Feuilles basales alternes, lyrées pinnatifides à pinnatiséquées (long : 4-15 cm, large : 2-4 cm), composées de 3-9 paires de lobes oblongs à oblongs ovales, aux marges dentées, au pétiole glabrescent (long : 2-5 cm). Fleurs aux sépales oblongs (long : 7-10 mm), aux pétales obovaux à spatulées (long : 15-20 mm), jaunes puis blanchâtres, groupées en racème terminal. Silicules biarticulées, linéaires, oblongs à ellipsoides (long : 15-35 mm, diam : 3-5 mm), tetragones, au segment apical ensiforme.
Informations
L'espèce est parfois considérée comme une sous-espèce d'E. vesicaria. On retrouve la culture de la roquette, probablement une plante sauvage apprivoisée, jusque dans l'Antiquité grecque et romaine. Les Grecs et les Turques l'appréciaient comme plante médicinale, comme salade et comme condiment. Les feuilles juvéniles, au goût agréablement épicé agrémentent les salades. Avec l'âge, les feuilles deviennent amères. De nos jours, on l'utilise comme plante de moutarde, comme plante oléagineuse et mellifère. On obtiens de ses graines une moutarde forte utilisée dans le sud de la France, en Espagne, en Iran et en Inde. De ces graines, on obtiens également une huile appelée jamba ou taramira, utilisée dans l'est de l'Inde, au Turkestan et en Hindou-Kouch comme huile de table, huile d'éclairage ou lotion capillaire. Auparavant, l'huile était employée comme diurétique, antiscorbutique, stimulant ou encore comme aphrodisiaque. Elle est employée aujourd'hui en Asie en médecine vétérinaire. Les restes du pressage sont un excellent fourrage pour les vaches laitières, les chevaux et les chameaux.