Il s'agit de plantes herbacées annuelles, souvent délicates, aux tiges étalées ou grimpantes, généralement ramifiées. Les feuilles, principalement caulinaires, sont 2-4 fois pennées et compoés de folioles entières ou lobées, glabres. L'appareil sécréteur ne produit pas de latex, mais des substances mucilagineuses et huileuses renfermant des alcaloïdes. Les fleurs (FF = 2S + (2P +2P' + (3E) + (3E')) + (2C) ), groupées en racèmes axillaires ou terminales, sont hermaphrodites et possédent une symetrie bilaterale respectant 1 seul plan. Il y a 2 sépales caducs, peltés à la base, aux marges plus ou moins lacérées, et 4 pétales, dont les 2 externes sont éperonnés, les 2 internes étant soudés à l'apex, et abritant les 6 étamines disposées en 2 groupes de 3. Les filets de chaque groupe d'étamines sont entièrement soudés et adhèrent à la base aux pétales. L'ovaire supère et uniloculaire est composé de 2 carpelles soudés, mais un seul est fertile et possède 1 ovule. Le fruit est un akène sphérique, contenant une seule graine dépourvues d'elaiosome.

Le nom de ce genre vient de l'appellation populaire allemande Erdraute (rue des champs), terme qui par glissement a donné ensuite Erdrauch (fumée de terre), bien que certains, pour trouver une explication plausible, ont affirmé que les feuilles écrasées de ces plantes sentaient la fumée, ce qui est faux, ou encore que le feuillage donnait l'impression que la terre était recouverte de fumée... De nombreuses fumeterres sont des adventices des sols cultivés.