Description
Distribution
La famille est repartie sous les tropiques, particulièrement en Malaisie, en Amérique du sud et en Afrique.
Les arbres de la famille sont communs dans les forets de basse altitude du centre et sud de la Malaisie.
Canarium,
Dacryodes et
Santiria sont les trois genres principaux. En Afrique et à Madagascar,
Commiphora est un des genres importants de la famille. Des espèces différentes poussent sur les plateaux arides, dans les milieux désertiques, la brousse et les vastes savanes. D'autres espèces se rencontrent sur les pentes alluviales, dans les mangroves marécageuses des zones côtières et dans les forets tropicales humides. De grands arbres tels que
Dacryodes et
Canarium, et de plus petits arbres, tels que
Santiria sont très communs en Afrique, mais différents des espèces malaisiennes. Boswellia serrata et un arbre commun des forets à feuillage caduc de l'Inde, et il est souvent grégaire sur les flancs des collines. Les arbres et les arbustes des genres Bursera et Protium sont particulièrement bien représentés en Amérique du sud. Tetragastris et Dacryodes poussent également dans les différentes régions d'Amérique du sud et des Antilles.
Appareil végétatif
Les Burseraceae sont une famille d'arbres et d'arbustes, généralement caducs. Toutes leurs parties, et particulièrement l'écorce, contiennent de la résine. Les feuilles sont alternes ou plus rarement opposées, généralement rassemblées à l'extrémité des ramilles, imparipennées, rarement unifoliolées, et exstipulées, sauf chez Garuga et Canarium ou des stiupiles sont présentes.
Reproduction
Les fleurs sont regroupées en racèmes ou en panicules axillaires, souvent à l'extremité des rameaux, plus rarement subterminaux ou terminaux. Elles sont actinomorphes, petites, généralement unisexuées avec dioecie ou polygamie, rarement bisexuées (Garuga...). Il y a 3-6 sépales soudés, imbriqués ou valvaires. Les 3-6 pétales sont libres ou partiellement connés, imbriqués ou valvaires. Un disque nectarifère est souvent présent, réduit, annulaire ou cupuliforme. Les 3-12 étamines sont libres rarement connées à leur base, parfois inégales, disposées sur 1-2 verticilles. Les anthères sont généralement dorsifixes, à dehiscence introrse et longitudinale. L'ovaire est supère, formé de 3-5 carpelles et de 2-5 loges, avec 2, rarement 1 seul, ovules anatropes et pendants ou rarement ascendants, sur des placentas axiles dans chaque loge. Le style est simple, et le stigmate est simple ou avec 2-5 lobes.
Le fruit est généralement une drupe contenant 2-5 pyrènes, parfois une capsule. Les graines n'ont pas d'albumen.
Classification et phylogénie
Cette famille se distingue des
Rutaceae et des
Simaroubaceae par la présence de canaux résinifères dans l'écorce, par des étamines distinctes, par un style court et unique, et par l'absence habituelle de poils glanduleux transparents sur les feuilles. Elle est proche des
Meliaceae et des
Anacardiaceae.
La famille se divise en 3 tribus.
Les fruits des
Protieae sont des drupes à 2-5 parties libres ou adhérentes, mais non soudées dans l'endocarpe ligneux, et ont un épicarpe se fendant par fois par des valves. Cette tribu comprends 6 genres neotropicaux dont
Protium et
Tetragastris.
Le fruit des
Bursereae est une drupe avec un endocarpe aux parties soudées, et épicarpe a une déhiscence valvaire. Il y a 5 genres africains et asiatiques, dont
Boswellia,
Bursera et
Commiphora.
Le fruit des
Canarieae est une drupe avec un endocarpe aux parties soudées. Il y a 6 genres essentiellement paleotropicaux, dont
Canarium et
Santiria.
Intérets
Les Burseraceae produisent des oléorésines gommeuses, odorantes, employées pour leurs propriétés balsamiques. Elles donnent à la parfumerie l'encens de Boswellia carteri et d'autres espèces somaliennes, la myrrhe de Commiphora abyssinica et C. molmol d'Arabie et d'Ethiopie, et le baume de La Mecque de C. opobalsamum. Dacryodes edulis, le safoutier, produit des fruits appréciés. Le bois de Canarium littorale, Dacryodes costata, Santiria laevigata et S. tomentosa en Malaisie, ainsi que Canarium schweinfurthii en Afrique sert à la construction de bâtiments et de charpentes. On utilise en contre plaqué le bois, dit okoumé, de l'Aucoumea klaineana, du Gabon. Les résines de certains Rhus et de Gluta usitata donnent des laques utilisées en extrême-orient. Du vernis est obtenu à partir de plusieurs espèces de Bursera au Mexique et probablement ailleurs.
Données éditées le 17 octobre 2016