Plantes et botanique

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Gnetaceae, Lindley

Description

Cette famille ne comporte qu'un seul genre, Gnetum, originaire principalement d'Asie tropicale et subtropicale, avec quelques espèces natives d'Afrique de l'ouest et du nord-ouest de l'Amérique du sud.

Les Gnetum sont des arbres ou des arbustes ou, plus souvent, des lianes sempervirentes. Leurs feuilles, opposées, pétiolées, extispulées, à nervation réticulée, sont simples et entières. Elles sont de type dycotylédones.

Anatomiquement, les Gnetaceae présentent un certain nombre de caractères évolués : les stomates sont syndétochéiles, des laticifères sont présents dans l'écorce et la moelle, les vaisseaux ont des perforations apicales uniques mêlés à du parenchyme ligneux, les tubes criblés libériens sont encadrés de files radiales de cellules compagnes.

Les Gnetaceae sont dioiques, ou plus rarement monoiques. Les fleurs sont assemblées cônes spiciformes verticillés sur des cymes lâches et dichasiales. Chaque cônes est axillé par un verticille cupuliforme et annulaire de bractées involucrales soudées. Les cônes des pieds femelles sont strictement unisexués, constitués de verticilles d'ovules nus, tandis que ceux des pieds mâles ont encore, chez la plupart des espèces, des ovules rudimentaires, pouvant cependant à l'occasion évoluer en graines, au-dessus de leurs verticilles de fleurs mâles.

Les fleurs mâles se composent d'un pseudo-périanthe succulent généralement obconique, de 2 étamines soudées, exsertes, avec des anthères dehiscentes par une fente apicale. Les femelles possèdent un pseudo-périanthe entourant presque entierement l'ovule bitegumenté. Le pollen est entomophile, trinucléés, et comporte une seule cellule prothallienne, la cellule du tube recouvrant la cellule spermatogène, la cellule-socle est absente comme chez les Angiospermes.

Les ovules comportent un nucelle, érodé au sommet, entouré d'un mince tégument prolongé par un tube micropylaire s'obturant après réception du pollen, et de deux et parfois trois enveloppes tissulaires. Le gamétophyte femelle est d'origine tétrasporique (comme chez les Piperaceae), car les quatre noyaux méiotiques participent à son élaboration, il est réduit à une ampoule qui est le plus souvent cloisonnée dans sa portion profonde et cénocytique du côté micropylaire. Il ne s'édifie pas d'archégones, mais les oosphères (ou gamètes femelles) sont fécondables à l'état d'initiales d'archégones. L'embryon est cloisonné dès la première mitose. Il forme un tube qui se ramifie abondamment et finit par édifier un massif de cellules qui produit un embryon dicotylé pourvu d'un suçoir. Le nombre chromosomique des Gnetum est 2n = 22.

Les graines, drupacées, sont enclose dans une enveloppe succulente rouge à jaune. La germination est épigée, et les plantules sont dicotylédonées.

Les semences et les feuilles de certaines espèces sont comestibles. Les jeunes fruits et les feuilles de Gnetum gnemon sont consommés comme légumes. Les graines fruits mûres se mangent crues ou cuites pour accompagner les plats de viande. On moud la graine après avoir ôté l'arille, avec la farine, on fabrique des galettes que l'on fait secher au soleil, puis frire dans l'huile avant de les vendre sur les marchés sous le nom d'emping. L'écorce interne produit des fibres de grande qualité utilisées en lutherie. Les jeunes feuilles sont très nutritives, elles contiennent beaucoup de protéines, du phosphore, du calcium et de vitamine A. Les graines contiennent 50% de glucides, 11% de protéines et une faible quantité de lipides. Les fruits de Gnetum costatum, espèce endémique de Nouvelle-Guinée, se consomment aussi en légume dans des ragoûts et des soupes. Pour les Papous, l'arbre est une importante source de nourriture et de fibres.

Les genres de la famille

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