Les Arecales, ou Palmales, forment un ordre de Liliopsides comprenant une seule famille, celle des Arecaceae (Palmaceae). Linné les qualifiait de princes du monde végétal (Principes). Ils sont importants à plus d'un titre. Tout d'abord, ils impriment aux paysages un cachet particulier : une rôneraie, des rivages à cocotiers, des marécages à Nypa, une oasis de palmiers dattiers autant de formations qui frappent le voyageur. L'humanité leur est par ailleurs redevable d'une gamme étendue de produits : corne d'abondance précieuse pour la subsistance de nombreuses populations.
Les affinités avec les autres
Liliopsides sont différemment estimées par les auteurs. Pour E. J. Corner (1966), les Liliopsides dériveraient des Arecaceae. A. B. Rendle (1930) considère que les Palmales et les
Arales sont étroitement apparentées par leurs inflorescences (spadices entourés de spathes) et il les réunit pour former les Spadiciflores. Tel est l'avis de A. Cronquist (1981) qui groupe Arales, Cyclanthales, Pandanales et Arecales dans la même sous-classe, celle des Arecidieae, bien qu'il juge que les affinités qui lient ces ordres soient lâches. J. B. Hutchinson (1959) et P. B. Tomlinson (1961) estiment que les rapports entre les Arecales et les Arales sont limités mais que, par contre, des liens existent entre Palmales et
Liliales. L'étude du pollen par G. Thanikaimoni (1970) a apporté des indications de valeur pour la systématique et la phylogénie et conduit à des conclusions semblables.