Les fleurs sont soit groupées en cymes terminales ou axillaires, soit elles sont solitaires. Elles sont généralement axillées par une bractée, mais les bractéoles sont absentes sauf chez
Trianthema ou
Cypselea. Comme pour l'appareil végétatif, il existe deux grands types floraux : le premier, minoritaire (
Mollugo et genres affines), a des fleurs petites, dépourvues de corolle, construites sur le type 5, mais souvent réduites (seulement 3 étamines et 3 carpelles chez
Mollugo verticillatum). Le second a des fleurs possédant de nombreuses étamines (
Tetragonia, Aizoon) dont les plus externes, stériles, et pétaliformes forment une pseudo-corolle qui les fait ressembler à première vue aux capitules des
Asteraceae.
Dans ces deux groupes, on retrouve les fleurs de type 5 ou 4. Elles sont diurnes, périgynes, épigynes ou hypogynes (Molluginoideae), actinomorphes, et hermaphrodites, bien que quelques espèces du genre
Tetragonia aient des fleurs unisexuées et qu'il y ait dioécie.
Munies d'un hypanthium tubulaire ou campanulé, les fleurs se composent de sépales au nombre de 4 ou 5, plus rarement 3 ou 8, parfois pétaloïdes ou munis d'appendices, égaux ou inégaux, et légèrement soudés à la base. Les pétales, en incluant les staminodes pétaloïdes, sont au nombre de 3 à 250 ou 300, mais peuvent aussi manquer. Ils sont libres ou connés à la base, sont souvent bi- à tetraseriés et ont un limbe généralement linéaire. Les étamines, comprise entre un nombre de 1 à 500, sont libres ou connées en faisceaux, et ont des anthères biloculaire à dehiscence longitudinale. Comme il l'a déjà été précisé, les plus externes peuvent être transformées en staminodes pétaloïdes vivement colorées. Autour de l'ovaire, on trouve des glandes nectarifères disposées en anneau ou en groupes séparés les uns des autres. L'ovaire est supère (
Mollugo, Sesuvium, Aizoon), semi-infère (
Tetragonia), ou infère et syncarpellaire (
Mesembryanthenum). Les carpelles, au nombre de 2 à 25 (5 maximum chez les Molluginoideae), à placentation axile ou pariétale contiennent de nombreux ovules anatropes ou plus frequemment campylotropes (un seul chez
Tetragonia). Il y a autant de styles, libres ou partiellement soudés entre eux, que de loges carpellaires, bien que ceux-ci peuvent être absents.
Les fleurs sont pollinisées par les insectes et nécessitent un plein ensoleillement pour s'épanouir. Plusieurs d'entre elles se ferment et s'ouvrent à des heures bien précises.
Les fruits sont des capsules entourées du périanthe persistant. Elles s'ouvrent par des couvercles (pyxides des
Sesuvium) ou par des fentes. Celles-ci séparent des lobes très ornementés qui s'épanouissent à l'horizontale, simulant une fleur (
Mesembryanthenum). Les achènes, les baies et les nucules sont exceptionnels. La graine, parfois arillée ou strophiolée, possède un gros embryon courbé entourant un albumen farineux.
La déhiscence des fruits secs dépend du degrés d'humidité de l'air ambiant, assurant ainsi une germination durant les brèves périodes de pluie.
Conicosia et certains genres proches ont 3 méthodes différentes de dispersion des graines. Tout d'abord, la capsule s'ouvre sous l'action de l'eau et quelques graines sont entraînées par les gouttes de pluie. Ensuite, quand elle est sèche, la capsule reste ouverte et les graines qui sont à l'intérieur sont éjectées à l'extérieur. Pour finir, le fruit tout entier se brise en segments dispersés par le vent, chaque lamelle ressemblant à une aile contenant au maximum 2 graines bloquées dans 2 replis en forme de poche. Cette structure de fruit figure parmi les plus spécialisées chez les
Angiospermes.