Nom francophone : Canellier blanc
Syn. : Laurus winteriana, Canella alba
Distribution
Amérique tropicale (du sud de la Floride et des Bahamas jusqu'au nord-est de l'Amérique du sud), naturalisé ailleurs (Brésil et Venezuela). Cultivé. Local. Friches, broussailles, forêts ouvertes, sur calcaire, à basse altitude. Floraison : V-VII.
Description
Arbre ou arbuste persistant (haut : 3-10 m), à l'écorce gris blanchâtre. Feuilles pseudoverticillées, obovales à oblancéolées (long : 5-15 cm, large : 2-5 cm), coriaces, à la base aigue, à l'apex arrondi, glanduleuses et aromatiques. Fleurs bisexuées et actinomorphes (diam : 7 mm), protogynes, aux sépales verts et charnus, imbriqués (long : 2-3 mm), aux pétales connés à la base, rouges, plus ou moins jaunâtres à la base (long : 5-6 mm), avec 10 étamines aux filets soudés en un tube, aux anthères extrorses, et un ovaire supère, conique, au style court et au stigmate bilobé, groupées par 5-40 à l'extremité des rameaux. Baies globuleuses et charnues, vertes puis rouges ou pourpre sombre.
Informations
L'écorce jaunâtre fournit une substance aromatique, la cannelle blanche. Ses propriétés aromatiques sont dues à des essences volatiles comme l'eugenol. Ses usages sont avant tout médicinaux : l'écorce sert à fabriquer des stimulants et des fortifiants. L'écorce séchée et moulue est fréquemment utilisée comme épice dans les Caraïbes. Sur les îles Vierge, les feuilles servent à relever les plats. L'écorce a également des propriétés insecticides et, à Porto-Rico, un de ses extraits est un poison utilisé pour la pêche. La cannelle vraie est fournie par le cannelier (genre
Cinnamomum).