Nom francophone : Dauphinelle, pied d'alouette
Syn. : Delphinium consolida
Distribution
Europe meridionale (sauf Baléares, Chypre, Corse, Sardaigne, Crète et Chypre) et occidentale, Asie tempérée (Turquie, Irak, Iran, Caucase, ouest de la Sibérie), Afrique subtropicale (Afrique du nord), naturalisé ailleurs (Amérique du nord). Cultivé. Terrains cultivés, friches, sur sols calcaires, jusqu'à 800 m. Floraison : IV-VIII.
Description
Annuelle (haut : 20-60 cm), plus ou moins pubescente. Feuilles au nombre de 5-28, semicirculaires (diam : 1-5 cm), palmatiséquées, composées de 9-27 lobes plus ou moins pubescents (large : 1 mm). Fleurs aux sépales bleu sombre, rarement roses ou blancs (long : 9-16 mm), pubescents, le supérieur muni d'un éperon (long : 12-22 mm), aux pétales bleus ou jaunes et maculés de rouge, groupées par 6-41 en racème terminal et ramifié, aux bractées simples, plus ou moins pubescentes. Follicules glabres ou pubescents (long : 8-17 mm).
Informations
C'est une plante toxique, contenant les mêmes alcaloides que l'aconit napel (Aconitum napellus), mais beaucoup moins dangereuse. Les fleurs, dépourvues de toxicité, ont été employées comme diurétiques. La plante servait aussi jadis à soigner les yeux, à cause de la croyance médiévale que sa belle couleur bleue, qui ne fanait pas à la lumière, rafraîchissait et rajeunissait l'oeil. On la recommandait donc aux érudits qui se fatiguaient sans cesse la vue d'en avoir toujours un bouquet pour leurs études, c'est ce que l'on écrivait vers 1530. Et à la Saint-Jean, il fallait regarder les feux au travers d'un bouquet de dauphinelles si on voulait avoir un bon oeil pendant toute l'année à venir.