Les Theales constituent un ordre qui était parfois inclus dans celui plus vaste des
Violales. Elles comprennent quatre familles répandues principalement dans les régions tropicales.
La position systématique comme les limites des Theales restent assez controversées. J. Hutchinson (1959, 1969), les associe étroitement aux
Myrtales, avec lesquelles elles possèdent en commun les feuilles opposées accompagnées de ponctuations glandulaires ou de canaux sécréteurs, mais dont les fleurs épigynes ou périgynes les différencient des Theales aux fleurs hypogynes.
D'après le même auteur, les
Hypericaceae dériveraient directement des Theales, dont elles s'écartent par leur tendance au groupement des étamines en faisceaux et par leurs feuilles opposées. Elles constitueraient, parallèlement aux
Myrtales, le terme d'une série évolutive ayant comme point de départ les
Magnoliales.
Pour A. Engler et H. Melchior (1964), l'ordre des Theales se révèle beaucoup plus important et englobe l'odre des
Dilleniales. L. Emberger (1960), quant à lui, inclut les Theales dans le vaste ordre des Parietales et les range dans le sous-groupe des Dilleniaceae- Dipterocarpaceae. Celui-ci correspond à quelques exceptions près (
Paeoniaceae dans les Ranales) à la conception de Melchior. Enfin, G. L. Stebbins (1974) et A. Cronquist (1981) ont retenu l'ordre des Theales pour y englober les familles classées par Melchior dans l'ordre des Theales compris dans son sens large.
Les Theales sont généralement des arbres ou des arbustes, parfois des plantes herbacées, rarement des lianes. Elles portent des feuilles opposées, ornées de ponctuations glanduleuses ou traversées de canaux sécréteurs, d'où le nom qui leur a été attribué. Les stipules sont toujours absentes chez les
Hypericaceae, présentes dans les autres familles. Quant aux inflorescences, si elles sont typiquement de nature cymeuse, elles peuvent toutefois évoluer en racèmes, en panicules, en corymbes, en ombelles, ou être réduites à des fleurs solitaires.