Nom francophone : Arbre à kapok, kapokier
Syn. : Bombax pentandrum, Eriodendron anfractuosum
Distribution
Amérique du nord (du Mexique jusqu'au Panama), Amérique du sud (de Colombie jusqu'au Brésil), naturalisé ailleurs (régions tropicales).
Description
Arbre caduc ou semi-persistant (haut : 25 m), au tronc épineux et muni de contreforts. Feuilles : composées de 7-9 folioles elliptiques à obovales elliptiques (long : 150 mm, large : 140 mm), base aigue, apex aigu ou acuminé, marges subentières, pétiole glabre (long : 100-200 mm). Inflorescences : fascicules axillaires de 4-15 fleurs. Fleurs : calice cupuliforme à 5 lobes irréguliers (long : 8 mm), pétales obovaux et blancs (long : 10 mm). Fruits : capsules ligneuses obovoides .
Informations
Les fibres de kapok se composent à 65 % de cellulose et d'hemicellulose ; elles sont lisses, élastiques et très hydrofuges. Ces poils, destinésà faciliter la dispersion des graines par le vent, sont produits par l'endocarpe de la capsule et n'adhèrent pas aux graines, comme chez le coton. Elles possèdent une force de flottaison égale à 30 fois leur poids, contre 3 fois le poids pour le liège. C'est la raison pour laquelle ces fibres font d'excellents matériaux d'isolation et de rembourrage, et servent à confectionner des gilets et des ceintures de sauvetage. Jadis, on s'en servait surtout pour fabriquer des matelas. Les graines contiennent jusqu'à 25 % d'huile qui est utilisée comme huile de lampe. Elles contiennent également de la saponine et se prêtent à la fabrication de savon. Les tourteaux de kapok, résidus de l'extraction d'huile et destinés au bétail, sont très protéiques. C'est pour ces raison qu'il est très cultivé dans certaines régions tropicales, d'autant plus qu'il peut assurer une grosse productivité dès la troisième année. On le plante aussi souvent comme arbre d'ombrage dans les plantations de poivriers. En Indonésie, on mange les fruits, les graines et les germes. Outre ces usages pratiques, le kapokier revêtait une grande importance mythologique chez les indiens d'Amérique tropicale. Il était à leurs yeux un arbre sacré, et on enterrait souvent les sage de la tribu entre ses racines. Sous ses branches imposantes se déroulaient des cérémonies et des fêtes religieuses. Ces arbres si haut permettaient aux indigènes de se repérer dans la foret vierge. Le kapokier est désormais l'emblème du Nicaragua.