Nom francophone : Pastel des teinturiers, guède
Syn. : Isatis indigotica, I. oblongata ssp. yezoensis, I. yezoensis, I. canescens, I. littoralis, I. taurica
Distribution
Asie tempérée (de Russie jusqu'en Ouzbekistan, en Crée et au Japon), naturalisée ailleurs (régions tempérées). Cultivé. Cultures, friches, talus, jusqu'à 2800 m. Floraison : IV-VII. La plante était utilisée par les Grecs et les Romains pour ses vertus médicinales. Au Moyen-Age, elle était cultivée car ses feuilles fournissent une teinture bleue, l'indigotine, produite par leur écrasement et leur fermentation. La culture tomba ensuite en désuétude, mais la plante reste localement courante, et quelques exploitations se sont remises à produire de l'indigotine.
Description
Bisannuelle glabre et glauque (haut : 40-100 cm). Feuilles basales rosulées, oblongues à oblancéolées (long : 5-15 cm, large : 1,5-3,5 cm), à la base atténuée, aux marges entières, à l'apex obtus, au pétiole glabre (long : 0,5-5,5 cm), feuilles caulinaires sessiles, oblongues à lancéolées (long : 3-7 cm, large : 0,8-2,5 cm), à la base sagittée ou auriculée, aux marges entières, à l'apex aigu. Fleurs aux sépales oblongs (long : 2-3 mm), aux pétales oblancéolés et jaunes (long : 2-4 mm), groupées en racèmes terminaux denses assemblés en panicules. Silicules oblongues oblancéolées ou elliptiques obovales (long : 11-20 mm, diam : 3-6 mm), ailées.
Informations
Chez les Celtes, les guerriers se peignaient le visage d'indigotine avant une bataille. Cette pratique persista jusqu'à l'invasion de l'Angleterre par les Romains au Ier siècle après J.-C. La reine Élisabeth I trouvait l'odeur de cette teinture si incommodante qu'elle en interdisait la production à moins de 8 km de ses résidences. En Chine, cette plante est utilisée en médecine traditionnelle depuis au moins le XVIe siècle.