Nom francophone : Gaude, réséda des teinturiers
Distribution
Asie tempérée à subtropicale (de Turquie jusqu'en Inde), Europe tempérée et meridionale, Afrique subtropicale (Afrique du nord), naturalisé ailleurs. Cultures, friches, talus, rocailles, jusqu'à 2000 m. Floraison : VI-IX.
Description
Bisannuelle glabrescente (haut : 50-120 cm). Feuilles linéaires à lancéolées ou spatulées (long : 25-120 mm, large : 4 mm), à la base atténuée ou decurrente, aux marges entières, à l'apex aigu. Fleurs avec 4 sépales ovales lancéolés (long : 2 mm), 4 pétales obovaux à trilobés et jaunes (long : 3-5 mm), 20-40 étamines et 3 carpelles, groupées en racèmes terminaux denses et spiciformes (long : 30-60 cm). Capsules obovoides (long : 3-4 mm).
Informations
La plante était déjà cultivée par les Romains pour teindre les étoffes, car elle renferme un pigment, la luteoline, de couleur jaune, mais la teinte peut varier par adjonction de chrome (jaune d'or) ou de sulfate de fer (vert). Au cours de l'histoire, ce colorant jaune a servi à plusieurs reprises à teindre les vêtements des juifs réprouvés. La culture de cette espèce a tenu une place importante jusqu'à une époque assez récente, surtout dans les régions chaudes de France, d'Italie, et ça et là en Allemagne. On récoltait les plantes entières, avec leurs racines, à la floraison. Il fallait 1 kg de plante pour teindre 1 kg de laine. Les graines contiennent jusqu'à 30% d'huile de réséda verte.