L'ordre des Piperales (synonyme de Saururales) renferme trois familles dont la plus importante est celle des Piperaceae, à laquelle appartient le poivrier (genre Piper), soit environ 4000 espèces. Les deux autres familles, les Saururaceae et les Lactoridaceae, ne groupent que quelques espèces. Les Piperales sont des plantes herbacées ou ligneuses aux feuilles toujours indivises. Leurs fleurs, qui n'attirent l'attention que parce qu'elles sont groupées généralement en épis ou en grappes denses, sont très petites, nues ou entourées d'un périgone très peu différencié. Considérées selon les botanistes comme très évoluées ou comme très primitives, bien que cette dernière version soit plus répandue et plus logique.
Les Piperales sont herbacées, plus rarement ligneuses, parfois lianescentes ou arborescentes. Elles possèdent, dans tous leurs organes, des cellules à huiles essentielles. Leurs tiges ont des faisceaux disposés en un cercle ou en plusieurs cercles concentriques. Les feuilles sont alternes ou opposées, simples, généralement pourvues de stipules.
Les fleurs, toujours très petites et très réduites, généralement pourvues de bractées sous-tendantes, sont groupées en épis ou en grappes denses, parfois en ombelles. Elles n'ont pas de pièces périanthaires ; elles sont bisexuées, plus rarement unisexuées. Le type trimère est fréquent, mais on trouve une à dix étamines et un à quatre carpelles. L'ovaire est soit syncarpe uniloculaire à un seul ovule, basilaire ou apical, ou à nombreux ovules pariétaux, soit apocarpe, chaque carpelle comportant alors de deux à quatre ovules. Les ovules sont pourvus d'un ou de deux téguments. Les fruits sont des follicules, des baies ou des drupes. Les graines, pourvues d'albumen et généralement aussi de périsperme, renferment un petit embryon.
L'ordre des Piperales est donc caractérisé par l'anatomie des tiges, les inflorescences en chatons et les fleurs à structure très simple. L'évolution du groupe se caractérise par le regroupement de fleurs trimères en épis condensés, ce qui a amené, secondairement, la disparition du périanthe.