Les fleurs, actinomorphes, sont disposées en de grandes inflorescences diffuses, axillaires ou terminales (fascicules, cymes, racèmes ou panicules) ou en petits glomérules denses, rarement résuites à une fleur solitaire. Minuscules, elles manifestent de très fortes tendances à la réduction, exprimées d'abord par le fait qu'elles sont invariablement unisexuées, et qu'il y ait généralement dioecie.
Dans les genres où les fleurs sont les moins réduites, le périanthe, toujours discret et hypogyne, verdâtre ou jaune, est formé de 3-5 verticilles dimères ou trimères, comme chez les
Berberidaceae, plus rarement tetramères ou réduite à une seule pièce, identiques ou bien différents, soit par des caractères dimensionnels, soit parce que les pièces formant certains verticilles sont concrescentes. Les pièces des deux verticilles internes réalisent souvent, autour des étamines, une couronne de pétales nectarifères, évidemment staminodiaux : l'indécision constatée, dans les modes de différenciation du périanthe chez les
Ranunculaceae, existe aussi chez les Menispermaceae. L'apétalie existe, mais est relativement rare, tout comme une disposition spiralée des pièces périanthaires. La prefloraison est imbriquée ou valvaire.
Dans les fleurs mâles, l'androcée comprend 1-3 verticilles de 3 étamines chacun, mais chez chertains genres, les étamines sont bien plus nombreuses. Dans beaucoup de genres, ces étamines sont libres ; dans d'autres genres, les filets sont soudés à la base ; ou bien, enfin, toutes les étamines sont entièrement concrescentes en un synandre, comme chez les
Myristicaceae. Les anthères ont une déhiscence longituddinale, rarement transversale. Des pistillodes sont parfois présents.
Les fleurs femelles possèdent frequemment des staminodes. Le gynécée, supère, est constitué par 1-32 carpelles libres; bien que l'intervalle le plus fréquent se situe entre 3 et 6 carpelles. Chacun est uni- ou biovulé, et est surmonté d'un style plus ou moins long. Le stigmate est terminal, entier ou lobé. Les ovules sont amphitropes.
Dans les fleurs femelles des
Cissampelos, le périanthe est réduit à 2 pièces dorsales superposées (un pétale et un sépale) : la fleur est zygomorphe.
Après la fécondation, chaque pistil devient une drupe à noyau très incurvé, lisse ou couvert d'aspérités de formes très variées. Le mésocarpe est plus ou moins pulpeux, l'endocarpe ridé et très dur. La graine est albuminée ou exalbuminée, et l'embryon est généralement courbé.