Les Celastrales constituent un ordre proche des
Rhamnales, à tel point que certains auteurs divise ce dernier en deux sous-ordres (Eucelastrales et Rhamnales).
Il comprends une dizaine de familles répandues surtout dans les régions tropicales. Seuls quelques Celastraceae et Aquifoliaceae sont communs en régions tempérées. Les autres familles principales sont les Icacinaceae, les Salvadoraceae, les Stackousiaceae et les Dichapetalaceae. Ces familles groupent 98 % des espèces de l'ordre.
A l'exception des Stackousiacea et des Dichapetalaceae, elles sont étroitement apparentées. La famille des
Staphyleaceae a été transférée de l'ordre des Celastrales à celui des
Sapindales. La famille des Dichapetalaceae formerait un maillon entre les Celastrales et les
Euphorbiales ; elles en dériveraient par réduction florale. Pour Engler-Melchior (1964), cet ordre, ainsi défini, correspond aux Celastrineae et Icacinaceaes, sous-ordre des
Sapindales. Cet auteur y ajoute cependant quelques autres familles, considérées par Emberger comme des Terebinthales à tendance de Celastrales (embryologie, structure des ovules, graines albuminées) ; un tel rapprochement renforce la parenté entre les deux ordres. Pour Hutchinson (1959), cet ordre, plus vaste, groupe une vingtaine de familles ; en sont issues les
Rhamnales, les Olacales et
Sapindales.
Les Celastrales sont apparentées aux
Rosales,
Sapindales,
Rhamnales,
Euphorbiales.
Sapindales et Celastrales sont très proches. Les premières sont à feuilles composées ou très lobées, les secondes portent des feuilles simples. Les deux ordres dériveraient (Cronquist) probablement d'une souche commune à rechercher parmi les
Rosales. Celastrales et
Rhamnales sont également affines, les étamines sont alternipétales chez les premières, épipétales chez les secondes.
Les fleurs, petites, de type 4-5, souvent unisexuées par avortement des étamines ou du pistil, présentent un disque nectarifère parfois peu développé, parfois recouvrant au contraire presque tout l'ovaire, mais rarement absent (Icacinaceae). Les étamines en nombre égal aux pétales alternent avec ceux-ci. L'ovaire est toujours supère, formé de trois à cinq carpelles ; il ne contient que quelques ovules anatropes apotropes, rarement épitropes. L'appareil végétatif, les inflorescences, les fruits sont très variables. Les Célastrales sont des arbres, des arbustes, des lianes, plus rarement des herbes. Les feuilles sont soit alternes, soit opposées, stipulées ou non. Les inflorescences sont diverses : cymes, épis, parfois ombelles ou capitules. Les fruits sont secs (capsules et samares) ou charnus (drupes et baies). Les structures anatomiques sont banales. Ce sont les fleurs régulières, de type quatre ou cinq, à étamines épisépales, isostémones, le disque, l'ovaire supère, les ovules anatropes apotropes qui caractérisent l'ordre des Celastrales. Wettstein (1935) et Emberger (1960) le rapprochent des
Rhamnales dont il ne diffère que par les étamines épisépales. Emberger l'intègre dans son phylum des Terebinthales-Rubiales, à l'intérieur duquel il se distingue par le nombre et la place des étamines, l'absence d'appareil sécréteur, les graines albuminées.